Le héros de la Coupe Davis 1991 a fait du chemin. Henri Leconte a su rester, après sa retraite des courts, dans l’actualité et le coeur des Français, fans de tennis ou non. Le gaucher, dernier finaliste tricolore à Roland-Garros (en 1988) souhaite désormais partager ses multiples expériences de joueur professionnel et de professionnel reconverti. Son mot : le coaching. Mais au contraire de nombre de ses anciens équipiers ou adversaires, Henri Leconte a décidé de faire du coaching de vie, et non pas de tennis. L’occasion d’une discussion avec un passionné de la vie, à quelques jours de sa conférence/coaching à La Wantzenau.
Henri Leconte, que devenez-vous ?
Tout va bien ! Je travaille avec Eurosport depuis de nombreuses années, sur Eurosport France, International et Digital. Cette année on parlera des grands moments à Roland Garros ainsi que bien sûr du nouveau Roland Garros.
Je suis aussi président du Levallois Sporting Club Tennis, un rôle qui me tient à cœur et me plaît beaucoup.
J’ai par ailleurs créé HLandCo, une société qui organise des séminaires sur le dépassement de soi. C’est dans ce cadre que j’interviendrai les 10-11 au Relais de la Poste, magnifique endroit tenu par Caroline Van Maenen et son équipe.
On a le sentiment qu’avec plusieurs carrières (tennisman, puis consultant, puis ambassadeur du padel), vous n’avez jamais quitté le devant de la scène
Oui et non. Je suis toujours actif dans le sport, le tennis, les événements. Vous savez je suis un passionné et j’aime donner ce que j’ai reçu. C’est très important pour moi de pouvoir redonner.
Avoir une telle place dans le coeur des Français, j’imagine que ça vaut un paquet de titres et de tournois, comme récompense ?
Je suis quelqu’un de populaire. J’ai une relation particulière avec le public. On m’aime ou on ne m’aime pas, je ne laisse pas indifférent. C’est mon caractère, ce qui fait ma force.
Parmi vos dernières activités, il y a le padel. Comment expliquez-vous que ce sport ait mis si longtemps à arriver en France ?
Le padel est un sport incroyable qui peut fonctionner avec le tennis. C’est un apport supplémentaire pour les clubs. Il a tout pour plaire. Les Espagnols l’ont bien compris : il est 2ème sport derrière le foot chez eux. Je prends beaucoup de plaisir à jouer au padel et j’espère que tout le monde aussi.
L’un des nombreux terrains de padel Henri Leconte. Il y en a un près de Strasbourg, à Reichstett !
Par rapport au tennis, qu’est-ce que le padel aurait en plus, comme attractivité ?
Le padel est très ludique et tout le monde peut y jouer en famille, entre amis… Mais surtout, et c’est ce qui le rend attractif, c’est beaucoup plus simple que le tennis : quelqu’un qui n’a jamais jouer peut y arriver en 20 minutes alors qu’au tennis il te faut 2-3 ans, et encore… C’est la principale différence entre ces 2 sports.
Vous avez aussi décidé de mettre vos carrières à profit pour partager vos expériences. Comment gérer le stress, la victoire, l’échec… Quelle serait la plus importante leçon, le conseil le plus important et facile à suivre ?
C’est dans ce but que j’ai créé HLandCo : ma carrière de sportif de haut niveau m a tellement apporté et permis de me forger un mental compétitif durant toutes ces années en me dépassant toujours plus, qu’aujourd’hui mon plus grand souhait est de retransmettre mon expérience et d’apporter aux personnes le désirant les clés auxquelles que j’ai pu avoir accès et que nous avons tous en nous pour réussir notre vie dans tous les domaines que nous souhaitons : carrière professionnelle ou autre…
Retour sur la finale de la Coupe Davis, en 1991 à Lyon, match décisif contre le jeune Pete Sampras
Vous serez à La Wantzenau les 10 et 11 avril pour parler de ces notions de coaching, de conseil. Vous avez un rapport plus particulier à l’Alsace ?
L’Alsace est une région fantastique, un très bel endroit qui me plaît beaucoup. On mange bien, les gens sont très sympathiques. J’ai toujours beaucoup de plaisir à venir dans votre région et j’ai hâte d’être au 10 avril au Relais de la Poste avec Caroline, une personne que j’aime beaucoup.
La saison sur terre battue débute bientôt. Inévitable de vous poser une question sur les chances françaises à Roland Garros… vous êtes le dernier Français finaliste, et ça remonte à … plus de 30 ans désormais. On a le sentiment que le tennis français est presque schrizophrène : une équipe de France régulièrement en demi, voire finale de la Coupe Davis, et des joueurs individuellement en difficulté…
Comme chaque année on espère voir un Français aller loin dans le tournoi, atteindre le dernier carré, la finale, gagner…On a eu des bons résultats en début d’année avec Lucas Pouille et Gaël Monfils (qui s’est malheureusement blessé alors qu’il était sur une belle lancée). On attend les premiers résultats sur terre battue pour espérer et voir leurs niveaux de jeu sur cette surface. Pour le moment c’est trop tôt la saison sur terre n’a pas encore commencée !
Un dernier mot sur la « nouvelle » coupe Davis : que vous inspire cette nouvelle formule ?
On ne peut encore rien dire. C’est un nouveau concept. Laissons la chance au produit et on en reparlera fin novembre ! Mais c’est sûr que je regrette la Coupe Davis que j’ai toujours jouée et gagnée. La magie ne sera plus jamais la même.
Bonus : les reconnaissez-vous ?
De gauche à droite : John « It’s on the line » McEnroe, Mats Wilander, Henri Leconte, Boris « Boom Boom » Becker, Alex Coretja
Conférence Henri Leconte
10 avril à partir de 18h30, Relais de la Poste (21 rue du Général de Gaulle, La Wantzenau)
11 avril à partir de 12h Relais de la Poste (21 rue du Général de Gaulle, La Wantzenau)
Tarif : 45 €
Réservations : 0388592480 ou info@relais-poste.com
Crédits photo : C. Wilmes / Eurosport