Attention, bonnes gens, Lionel Grob est de retour ! Et si ça va faire rire les uns, les …. nouvelles chansons présentes sur cet album Plages vont aussi faire réfléchir les autres.
Car Lionel Grob, c’est un bouffon ! Oui, un bouffon ! Ne nous y méprenons pas, ce n’est pas un olibrius-qui-veut-faire-marrer-la-galerie. Non, c’est un bouffon au sens historique, au sens royal du terme. Celui qui, par le rire, faisait prendre conscience au souverain des soucis de son royaume.
Et dans ce beau royaume de France, en l’an de grasse (non, pas une faute de français, un détournement assumé du mot) 2018, il y a nos problèmes de tous les jours, et ces problèmes qui pourrissent les réseaux sociaux. Tenez, prenez par exemple le complotisme, tant à la mode. Et bien, il est ici (mal)traité dans La Théorie des Ponts Clos et sa formule appelée à faire école : « je hais donc je suis » ! Il y a aussi la vieillesse honnie (douce amère « Nuit américaine » ), etc.
Lionel Grob est à contre-courant. Il s’offre une chanson sur les « hardos » dont il fit partie , commémorant Metallica, Led Zeppelin, Soundgarden, NIrvana, ACDC et tant d’autres, mais sur le ton d’une nostalgie de l’homme qui a grandi et a quitté ce pays imaginaire où Peter Pan et ses enfants perdus portaient des vestes à patch
Lionel Grob est un joueur. Un joueur de mots, un enfant de Nougaro, de Gainsbourg et de Rambo. Et les Plages sur lesquelles il nous convie ici sont autant d’iles perdues, d’iles aux trésors, d’iles de pirates où un coffre contient de précieux parchemins. Racontant sa vie, racontant nos vies. Avec ce si subtil dosage entre humour potache, attitudes bravaches et idées très très vaches, mais sans jamais se départir d’une forme très douce de spleen.
Lionel Grob présentera son album Plages jeudi à 21 heures au Cabaret Onirique (Presqu’ile André Malraux, Strasbourg)
Il sera également à l’affiche du festival Summerlied, du 17 au 19 août à Ohlungen.