David Bowie, Mick Jagger, Michael Jackson, Alain Bashung, Jacques Higelin, Vanessa Paradis, Etienne Daho… et même Alan Theo. Tous ont un point commun (en dehors de la musique) : ils ont été figés pour l’éternité sur pellicule par Pierre Terrasson.
Le photographe propose quelques unes de ses oeuvres à l’Aedaen Gallery, à Strasbourg, du 23 mai au 24 juin. Une très belle rétrospective qui met à l’honneur les superstars internationales et les anonymes qui frayaient dans les clubs des années 80, certainement la plus belle époque de la musique en tant qu’art total : l’importance du look, l’apparition des clips via MTV (descendants des scopitones, pour les puristes !), les shows dantesques (Le Glass Spider Tour de Bowie, les shows mégalomanes de Michael Jackson ou Madonna). Et c’est cette diversité qui est ici rappelée. Plusieurs photos nous ramènent au début des années 80, quand la scène gothique est née.
Alain Bashung, Michael Jackson, Tom Waits, Prince, Leonard Cohen, David Bowie : un sacré wall of fame !
Une photo grand format de Robert Smith (The Cure) & Siouxsie Sioux (Siouxsie & the Banshees) sur le plateau des Enfants du Rock rappelle les stars du genre, quand une alcôve nous dévoile les anonymes qui se rendaient dans les célèbres soirées Batcave, article de Libé à l’appui, dans lequel la journaliste écrit » Après la génération Vortex, la génération Batcave. La seconde ne vaut pas la première. Quelle sera la prochaine ?« . Hip-hop, grunge, neo-metal, boys bands et tant d’autres suivront. Seront-elles plus ou moins intéressantes. A chacun, avec son recul, sa passion, de s’en faire son idée…
Pas vraiment de saison, mais insolite et étonnante, cette reprise par Siouxsie & The Banshees (Robert Smith au tambourin)
Le photographe a ceci de particulier dans l’entourage du rock qu’il ne se contente pas d’écouter. Il regarde. Son objectif offre une vérité de l’homme ou la femme derrière l’artiste. Il entre et saisit l’intimité, celle que les fans ne connaîtront jamais directement, celle que les passionnés rêveraient de partager ne serait-ce qu’une poignée de secondes. Proposition particulièrement saisissante dès le début de l’exposition, où trône une série de portraits d’un Serge déjà devenu Gainsbarre, ou d’un Coluche dans sa voiture. Amitié aussi, de Pierre Terrasson et Etienne Daho ou Vanessa Paradis dont il a été pendant quelques années le photographe particulier.
Cette exposition A bout Portraits montre cette autre face du rock, et permet de replacer Pierre Terrasson à sa juste place, tout en haut, à côté d’un Anton Corbijn ou d’un Ethan Russell.
Pour les plus passionnés, fans et collectionneurs, certaines photos se négocient dès 600 euros. Plusieurs livres de photos sont également proposés, comme celui-ci consacré à Vanessa Paradis.
Pierre Terrasson / A Bout Portraits du 23 mai au 24 juin 2018
Aedaen Gallery, 1a rue des Aveugles
67000 Strasbourg