Et ils ne rigolent pas (enfin, pas toujours) sur leur nouvel album, Dodekopf !
Le concept punk/rock/hard rock est toujours là, avec sur une partie des chansons des paroles en alsacien !
Non, ne fuyez pas bonnes gens ! Loin du schlager, ici l’usage de l’alsacien prend une vitalité étonnante ! Les fans de rock ou metal allemand y trouveront notamment leur compte, avec une proximité dans la prononciation avec ce que peuvent proposer Rammstein ou autres Totenhosen.
Et pour le public francophone, pas de panique non plus : les chansons en français ou en français et en alsacien sont assez nombreuses.
On sent les règlements de compte – que chacun peut s’attribuer – (Geh weck), une exacerbation de la sexualité (Gare aux Cougars) mais aussi l’amour, enfin d’une certaine façon, hein (Rachelle, qui rappelle à sa manière la Diane de Hüsker Dü reprise par Therapy? dans les années 90).
« Souris puisque c’est grave, seules les plaisanteries doivent se faire dans le plus grand sérieux » disait Chamfort. Pas le philosophe, le chanteur. Et c’est ce qu’on ressent à l’écoute de ce Dodekopf. Les Bredelers sont là pour nous faire rire, mais eux ne se marrent pas. Production au cordeau, interprétation voix/instruments du même acabit.
Et puis il y a les hymnes à reprendre en choeur : Rockvertomi hard rock en souhait (on se demande si les Bredelers ne sont pas lointains cousins avec Dousseur de Vivre) . Et surtout l’amitié, avec les nombreux invités (Les Assoiffés, Ion Positif, Dj Q, Paul d’Amour, Les Garçons Troittoirs).
Dodekopf (littéralement tête de mort… La pochette en est un indice) est un très bon moment de rock, d’humour !
Hâte de voir les Bredelers sur scène, notamment lors de Summerlied (https://summerlied.org), du 17 au 19 août prochains à Ohlungen !
https://www.bredelers.com/