Matskat publie (enfin !) son premier album, Matskathérapie.
Enfin, parce que depuis sa participation à The Voice en 2013, le garçon s’est agrégé une belle communauté de fans. Parce que depuis ses régulières apparitions sur les scènes de la région avec la Choucrouterie, à l’occasion aussi avec les Weepers Circus ou en solo, il fallait bien graver ça sur galette plastique (ou en digital, mais c’est moins sexy, faut bien l’avouer).
Et la thérapie de Matskat, c’est la balnéo, c’est certain. Il n’y a qu’à lire les titres des 11 compositions du disque : « l’eau », « où est l’eau ? », «l’eau qui descend », « Mat sous la douche », « salé » où il est question d’eau… Et ici, l’eau coule doucement, elle ne purifie pas encore mais lave, apaise après une grosse journée. Une eau ensoleillée, comme dans une oasis, ou – c’est bientôt de saison – un jardin d’hiver. Parce que cette eau qui coule, elle vient de sources comme Henri Salvador (« le temps qui passe », « long, long », « une chanson »), les vertes et humides vallées d’Irlande (« l’eau qui descend » et d’autres titres sur lesquels le violoniste de formation fait jouer de son archet) ou l’eau -M- (pas l’OM, hein, rien à voir).
Les Chedid père et fils doivent figurer au rang des influences de Matskat. Tant dans le choix des mots, tendance Louis, que des musiques, tendance -M-, voire jusqu’à ces mouvements vocaux proches de l’interprète du « Complexe du Corn Flakes » sur « Lidon ».
Ce disque, pour plagier Yannick Noah, c’est un concentré de soleil, comme s’il en pleuvait. Qui s’achève sur deux savoureuses adaptations de « Don’t worry, be happy » (B. Mc Ferrin) et « I feel good » (James Brown). Le disque parfait à écouter en voiture, pendant un embouteillage sous la pluie, pour penser à l’été désormais si loin où la seule eau sera celle d’une piscine à déborde-ment…
ED.