Strasbourgeois ou touristes au pas de course, personne ne peut ignorer Le Tire-Bouchon, restaurant situé au cœur de la ville, dans un bâtiment qui est déjà largement gravé dans l’histoire strasbourgeoise. Le restaurant, incontournable dans le paysage strasbourgeois, est ouvert tous les jours de l’année jusqu’à minuit et propose à ses clients des plats typiques de la gastronomie alsacienne, entièrement faits maison et uniquement à partir de produits frais. Pas du tout une usine à touristes, le Tire-Bouchon est un restaurant de curieux, de clients de passage, mais aussi d’une clientèle locale constituée de 40% d’habitués qui aiment se retrouver dans cet établissement, un peu « comme à la maison ». Le lieu respire la convivialité et l’authenticité, on s’y sent bien et on sait d’avance qu’on va passer un moment agréable pour le repas. Le personnel de l’établissement est à l’écoute des clients, et apporte des conseils aux indécis qui se retrouvent comme nous, un peu perdus devant une carte avec une grande variété de plats.
Au menu, on retrouve évidemment des plats phares de la cuisine alsacienne comme les joues de bœufs braisées au pinot noir, un Baeckoffe aux 3 viandes, ou encore un jambon braisé à la bière. Les plats coups de cœur de la maison sont ceux qui nécessitent une préparation et une cuisson lente et minutieuse, qui font ressortir toute la maitrise du chef cuisinier qui offre un plat de qualité. Les plats sont évidemment généreusement servit, pour ne pas déroger à la règle de la cuisine de notre région, et la présentation soignée apporte une touche supplémentaire à la qualité du repas que l’on prend le temps de déguster. Les prix sont abordables quand on voit les quantités et surtout la qualité des produits proposés. Les décors sont soignés et nous enveloppent dans une bulle loin de la frénésie du centre de Strasbourg.
Nos avis après ce très sympathique déjeuner
L’avis de Caroline
« N’étant pas très friande de viande de porc, ou de choucroute, je me suis tournée vers un plat qui m’intrigue depuis un certain temps et que je retrouve sur plusieurs cartes à Strasbourg, à savoir le Cordon Bleu.
Aujourd’hui nous avons testé le Tire-Bouchon à Strasbourg et rencontré son chef Michel Reuche.
Bientôt un article sur le Blog 🙂Publié par Strasbourg.blog sur jeudi 1 juin 2017
Je m’imaginais un petit morceau de viande, façon Père Dodu, tout pané et un peu caoutchouteux, et j’ai bien fait de choisir ce plat sur la carte car je me trompais totalement ! J’ai eu le droit à un immense Cordon Bleu de volaille au Munster, accompagné de légumes et pommes de terres sautées avec une sauce forestière. Un régal, mais peut être un peu trop gros pour ce que je pouvais manger ce jour là ! Je savais bien que j’aurais du sauter le petit déjeuner… ! Le plat était excellent, et je m’en voulais un peu de ne pas pouvoir tout finir pour lui faire honneur, mais un dessert m’avait fait de l’œil et je ne voulais pas le rater !
En dessert je me suis laissée tentée par un Craquelin pistache et Fraises d’Alsace, et j’ai été très agréablement surprise par la présentation et le soin apporté au plat ! C’était aussi beau que bon, et je pense que c’est vraiment l’idée que veut retranscrire l’établissement à travers sa cuisine.
Je suis ravie de mon expérience dans ce restaurant, alors que je suis généralement méfiante quand je vois uniquement des plats alsaciens à la carte. Je reviendrai probablement, pour faire découvrir le lieu à mon entourage, mais je réserverai les plats comme le Cordon Bleu pour des journées froides d’hiver, plutôt qu’un déjeuner ensoleillé en terrasse ! »
L’avis de Jean-Marc :
« C’est une belle et chaude journée d’été. Les touristes flânent et un accordéoniste joue quelques airs connus. Bien installé sur l’agréable terrasse de cette belle petite rue du Maroquin très typique, j’avoue avoir du mal à choisir parmi tous les plats de la carte, les suggestions du jour et les formules menus hebdomadaires, tous plus alléchants les uns que les autres. Délaissant les gigantesques os à moëlle coupés dans les longueur et les escargots à l’alsacienne, je finis par opter pour le foie gras de canard maison au Muscat d’Alsace et confiture d’oignons.
Puis préférant poursuivre léger, je choisis une suggestion du jour, la daurade et son risotto.
Je me laisse guider pour le vin, un verre de Pinot gris qui accompagnera à merveille ces deux plats. Je me régale et apprécie comme déjà les fois précédentes où je suis venu, la qualité des produits, la générosité dans mon assiette et le service aimable et efficace. Alors que j’avais ménagé encore une petite place pour le dessert, une énorme part de tarte à la rhubarbe meringuée et sa boule de crème glacée, surprise, le chef nous fait porter une portion de dégustation de ses fameuses et excellentes joues de porcs, fondantes à souhait. Heureusement c’est juste pour goûter car j’imagine la taille de la vraie portion à la carte… Cela l’aurait attristé que nous ne dégustions pas au moins un des plats qui figure parmi les blockbusters de la carte, et que pour ma part je réserverais plutôt pour une froide soirée d’hiver…
Alors que Caroline a du mal à venir à bout de son succulent dessert aux fraises (que je terminerai rassurez-vous car je n’aime pas le gâchis…) et qu’elle doit vaquer à d’autres occupations, le chef me rejoint pour me parler un peu plus de sa vision de la maison et de la cuisine.
J’en profite pour boire mon café et me délecter de cette incroyable part de tarte.
Une occasion en or pour enregistrer un live
Après avoir fait ses Armes dans quelques établissements réputés de la région comme Le Floridor à Thann, l’Auberge Sundgauvienne ou encore La Vigne à Logelheim, c’est en 2003 que Cédric Moulot appelle Michel Reuche pour l’informer de son désir de faire revivre cette institution locale à la condition sine qua non qu’il en prenne les rennes, ce que ce dernier ne peut refuser à son ancien compère du Lycée Hôtelier Charles Dumas. Décoration, peinture, mise aux normes, nouvelle carte, nouvelles nappes faites maison…, tout le monde fais de son mieux pour redonner au lieu son nouvel élan et faire de ces 3 ou 4 maisons accolées formant un labyrinthe de couloirs, pièces, salons un endroit agréable où chacun trouvera ou découvrira le recoin qui lui convient.
Au hasard des travaux on redécouvre mêmes quelques décors peints d’époque
qui s’accorderont parfaitement avec les tableaux de Dorette Muller (chinés par hasard chez les antiquaires du quartier),
une des artistes alsaciens et rhénans mis à l’honneur dans les salons, au même titre que Spindler, Schnug, Weisbuch, Bricka ou encore Horea dont un des salons célèbre notre belle cathédrale dont l’ombre vient caresser l’une des plus belles façades de la ville. On peut y découvrir de belles perspectives,
comme les jardins du Musée de l’oeuvre Notre-Dame ou encore la place du marché-aux-cochons-de-lait.
Il n’est d’ailleurs pas rare d’y croiser quelques célébrités de passage qui connaissent les bonnes adresses de la ville.
En résumé, une valeur sûre de la gastronomie alsacienne dans un lieu chaleureux et précieux à Strasbourg. Si l’inventivité et la créativité ne sont pas forcément le cheval de bataille de la maison, on y valorise par contre la saveur et l’authenticité des produits frais du marché et les secrets de recettes alsaciennes ancestrales. Les mots clés à retenir pour les gourmets : générosité, gourmandise, partage, convivialité, terroir, tradition. Moi, je dis banco !
Informations
Ouvert 365 jours/an jusqu’à minuit (et à minuit moins quart on vous sert encore toute la carte !)
Menus à 24,90 e ou 29,90 €
A la carte : environ 28 € avec boissons
Formules déjeuner de la semaine : plats à 9,50 € à combiner avec entrées et desserts (la carte change toutes les semaines)
Capacité : 180 places intérieur et 40 places terrasse
4 salles privatisables en étages de 3 à 100 personnes
Site web
Rédaction : Caroline et Jean-Marc de Balthasar
Photos et visite virtuelle : Jean-Marc de Balthasar – balthasar.photos
La visite virtuelle du restaurant sur Google Maps