Le voilà, ce deuxième album de Dust In Mind. Il est tout chaud et fait suite à Never look back, acclamé par la critique metal un peu partout en Europe il y a déjà deux ans.
Et cet Oblivion pousse encore plus loin la puissance de feu du groupe du nord Alsace.
Et le hasard veut qu’il sorte peu ou prou au même moment que la nouvelle adaptation de La Belle et la Bête. Pourquoi ? Parce que dans leur échange vocal, Damien et Jennifer, les deux chanteurs, évoquent une version cyber du célèbre conte. Voix venue du death pour lui, de la pop et du rock pour elle. Un mélange détonnant, au service d’une musique certes très puissante (violente diront les oreilles peu averties), mais qui n’oublie jamais qu’une chanson c’est avant tout une mélodie. La présence de claviers est d’ailleurs là pour apporter autant de profondeur que de rondeur aux titres, que la section rythmique pilonne comme il faut !
A ce titre, The Spreading Disease (et son clip magistral) est l’une de ces chansons qui vous portent ! On l’imaginerait bien dans la BO d’un film comme Hunger Games, au moment où le peuple se révolte.
Cet aspect cinématographique de Dust In Mind, on le retrouve dans l’ensemble des clips publiés par le groupe. Si sur scène, ils partagent leur musique, c’est plus globalement un univers complet, musical, graphique, vidéo, que Dust In Mind souhaite proposer.
Sur les thèmes développés, on quitte les clichés liés habituellement au style. A travers le doux (piano voix) Mrs Epilepsy, le très joliment mis en images I’m different (« nobody moves, nobody cares, , too shy, too skinny, too easy, not fair »), et d’autres thèmes mis ici en lumière à la manière d’un carnival (ces fameux carnavals de freaks au début du 20e siècle outre Atlantique).
Du metal bien lourd et puissant pour se déhancher, des textes ciselés pour ne pas oublier aussi de réfléchir.
Le groupe débute actuellement une tournée européenne en ouverture du groupe suédois Pain, référence absolue du genre depuis 20 ans. C’était le rêve de Damien, guitariste/chanteur. Un rêve devenu réalité. C’est assez rare pour être signalé.