Lundi 20 février, à partir de 20h, à la grande salle de la Laiterie, a eu lieu le concert de The Dandy Warhols pour la sortie de leur dernier album Distortland.
Pour ce qui ne connaissent pas, le groupe The Dandy Warhols est un groupe américain de pop psychédélique formé en 1992 à Partoland dans l’Oregon. Ils sont fortement influencé par The Velvet Underground, David Bowie, Iggy Pop et les Stooges.
Avec du monde et un public de tout âge et venu de loin pour certains, la première partie du concert débute le concert. Le groupe Telegram, 4 jeunes londonien, énergisant la salle par leur son rock, glam, psyché et punk.
Ils accompagnent les Dandy Warhols dans la tournée hivernale sur le sol européen .
Le début de la soirée était déjà marqué par des problèmes et imprévus: le microphone mal réglé, certains instruments trop présents par rapport à d’autres, des problèmes d’instruments mal réglés et un groupe clairement stressé et mal à l’aise face au public et donc sur scène rendait se début de concert assez faible. Pourtant après quelques morceaux, et un premier contact d’autodérision du chanteur sur son français avec public, l’ambiance se détends. Par la suite, les problèmes techniques sont arrangés et le groupe envahie la salle par son énergie, son dynamisme (et encore un peu d’humour) comme à son habitude.
Après 1h de concert et une pause, les Dandy Warhols commencent à 21h30. Une entrée relativement pensée sur des claviers et sur une guitare grasse. Mais, le chanteur, Courtney Taylor-Taylor n’est presque pas entendu, encore un problème de microphone. Chantant sur deux micros différent (un avec une reverb et un sans effet), la voix ressort à peine. Les morceaux défilent sans adresser un mot au public, continuant leur set sans dialogue avec la salle. Le chanteur s’adresse finalement au public pour indiquer que le batteur (Brent Deboer) fête son anniversaire. Toute la foule chantonne « Joyeux anniversaire » au batteur, amenant (enfin) un peu de contact avec le groupe. Après quelques morceaux du dernier album (« pope reverend jim », « styggo », « you are killing me »), l’ambiance se chauffe à la fin du concert par les morceaux « bohemian like you », « godless »,« I love you » et « we used to be friends ». Par l’énergie du public, ces morceaux nous rappellent le succès des Dandy Warhols. Très bien construit pour le live, le rappel de ces « hits » ramène un dialogue entre le groupe et le public (qui connaissent les morceaux par cœur). Puis le groupe quitte la scène, sauf Zia McCabe autrement connue sous le nom DJ Rescue (clavier et basse) qui improvise sur des sons électroniques, mais sans réactions particulières du public. Elle invite le public à une soirée au Mudd Club (un club mondialement connu à Strasbourg) où elle sera sur scène (en tant que DJ) notamment pour fêter l’anniversaire de Brent, elle finit par quitter la scène. Pas de rappel, le concert se finit.
Pour résumer ce concert, on quitte la salle de la laiterie avec un sentiment mitigé, plus négatif que positif. Un concert sans communication avec le public, beaucoup de problèmes techniques et avec comme seul objectif, finir le set. Le groupe The Dandy Warhols semblait plus absent que présent, sans réel intérêt, ni passion pour le concert. Ce qui sauve la prestation est l’adaptation de certains morceaux pour le live, qui fonctionnent plutôt bien. Ils ont également su faire la part des choses entre leurs succès (qui sont obligés de faire) et leur nouvel album. On regrette le groupe qui avait autrefois comme nom Andy Warhol’s Wet Dreams (les rêves humides d’Andy Warhol) et qui relever réellement du « art pop heavy psychedelic rock band ».
Article écrit en partenariat avec Martina Suter