Une fois n’est pas coutume Ubisoft décide de nous gratifier d’un jeu en monde ouvert, à la troisième personne qui plus est.
Prévu pour le 7 mars 2017, Ghost Recon Wildlands est au stade de la bêta fermée ; aussi seuls quelques chanceux ont pu y participer, dont votre humble serviteur.
La saga Ghost Recon s’inscrit dans la lignée de la franchise « Tom Clancy », défunt écrivain de romans d’espionnages. Cette franchise a pour particularité de miser sur le réalisme et la maturité.
Pour cette preview réalisée sur PC, il est important de rappeler les configurations minimales et recommandées pour ce jeu :
Configuration minimale :
- Win 7 SP1, Win 8.1, Win 10 64 bits
- Intel core i5-2400 à 2,5 Ghz ou AMD FX-4320 à 4 Ghz
- Carte graphique Geforce 660 ou AMD R9 270x
- 50 Go d’espace libre
Configuration recommandée :
- Win 7 SP1, Win 8.1, Win 10 64 bits
- Intel core i7-3770 à 3,5 Ghz ou AMD FX8350 à 4 Ghz
- Carte graphique Geforce GTX970 / 1060 ou AMD R9 390 / X480
- 50 Go d’espace libre
Ma configuration pour le test :
- Win 7 SP1 64 bits
- Intel Core i7 4790K à 4,5 Ghz
- Geforce 1070 à 2050 Mhz et 8 Go de RAM à 9 Ghz (oui, je sais…)
- DDR3 16 Go à 2400 Mhz
Donc pour ma part, pas de souci à l’horizon, quoique…
J’ai mal à mon PC…
Lors du lancement du jeu, à mon plus grand bonheur toutes les options étaient activées en « très élevé », je tente donc de le lancer en 2K, pensant avoir de la marge sous le capot.
En constatant d’affreuses baisses de framerate, chutant jusqu’à 20 images par secondes, je me suis rendu à l’évidence. Ma configuration me permettrait de lancer le jeu uniquement en full HD, en élevé voir très élevé pour certaines options.
Heureusement Ubisoft a pensé à placer une évaluation afin vérifier les performances de vos réglages avant de charger la partie.
Deuxième originalité :
Alors que les réglages graphiques habituels sont « faible », « moyen », « élevé » et « très élevé », UBI a choisi de rebaptiser le réglage « moyen » en « normal ».
Un peu « moyen » dirons-nous comme astuce, mais j’avoue que cela a contribué à baisser ma frustration (moi qui pensais posséder une bête de course), et celle-ci a même disparu en jeu.
Et pour cause, le graphisme est juste magnifique : végétation luxuriante, portée de vue énorme, aliasing (crénelage) quasiment imperceptible, et fps (images par secondes) constants sans chute drastique, à contrario de WATCHDOGS 2 sorti il y a peu.
Mauvaise optimisation ?
Encore l’habituelle rengaine sur les portages de jeux consoles sur PC ? Mal optimisé ? Pour ma part, je pense que non.
En effet la sortie des nouvelles moutures de cartes vidéos AMD et NVIDIA arrivant sous peu, Ubisoft offre des réglages qui sont prêts pour celles-ci.
Le mode élevé est réellement magnifique et la densité de pixels est telle que le full HD est très propre.
N’oublions cependant pas qu’il s’agit d’une bêta, et que diverses optimisations sont possibles de la part de l’éditeur ainsi que des constructeurs (nouveaux pilotes).
J’ai planté mes potes pour aller faire un petit selfie…
Mais le gameplay, qu’en est-il ?
Un monde ouvert dans la série Tom Clancy, nous ne pouvons pas nous empêcher de repenser à « The Division » ; à tort, je vous le dis de suite.
Pour avoir parcouru « the Division » en long et en large, celui-ci ne possédait pas un monde ouvert aussi libre, ne proposait pas l’utilisation de véhicules, et avait entièrement pompé le principe de « Destiny », paru sur consoles.
Un jeu de tir où les dommages provoqués et reçus par votre personnage dépendaient directement de son niveau, à la manière d’un RPG. Bonjour le réalisme ! 14 balles dans la tête car il avait un niveau supérieur au vôtre…
Le monde n’était pas si ouvert que cela, le multi se contentait de vous obliger à refaire plusieurs fois les mêmes donjons, et au niveau 30 le jeu se contentait de vous obliger à refaire indéfiniment les mêmes niveaux à des difficultés supérieures afin de « looter » du matériel…
Je n’aborderais même pas l’utilité de la Dark Zone… Et si par hasard vous ne trouviez pas de joueur pour vous accompagner dans un donjon ou si quelqu’un se déconnectait, alors vous étiez bon pour finir tout seul, voir bien souvent pour abandonner.
Non, Ghost Recon Wildlands dispose d’un réel monde ouvert :
Quand vous mettez une balle dans la tête d’une personne son sort est scellé ; cela est valable également pour vous.
Fait intéressant, vous jouez systématiquement à 4 ; en effet, soit vous lancer une partie en coopération (en invitant des amis ou sur matchmaking ouvert), soit des IA (contrôlés par le jeu) vous accompagnent, auquel cas vous serez en mesure de leur donner des ordres, voir d’organiser des tactiques.
D’ailleurs si vous êtes blessé, les IA sont en mesure de vous réanimer (une fois par mission), et vous êtes en mesure de leur rendre la politesse.
Lors des sessions en coopération avec d’autres joueurs, le choix des missions est soumis à vote ; vive la démocratie !
A noter que refaire une mission que vous avez déjà validée n’est pas forcément à contre-cœur. En effet il existe différents moyens d’aborder chaque mission, en mode bourrin, en 4*4 avec mitrailleuse, en hélicoptère, en s’infiltrant…
Si ces manières d’aborder les missions sont totalement libres, des contraintes sont néanmoins prévues afin de vous obliger à ranger votre mini-gun contre la pétoire de James Bond en mode silencieux ; en effet des dommages collatéraux, abattre un ennemi qui se rend ou se faire repérer peut tout bonnement se solder par un échec de la mission, en fonction des objectifs fixés.
Assez tactique dans son approche, vous débloquerez les missions en parcourant la carte et en découvrant de nouvelles zones, fouillant différents camps à la recherche d’indices ou de codex.
Bien que le côté RPG est éludé, il subsiste tout de même un arbre de compétences à déverrouiller pour vous et vos équipiers ainsi que pour vos alliés.
A la manière d’un Far Cry vous rencontrerez différentes factions qui se rallieront à vous (à conditions d’avoir réalisé certaines missions secondaires).
Ces factions peuvent intervenir lors d’un conflit sur demande, via une roue des ordres qui permet également de gérer votre équipe quand elle est composée d’IA.
De nombreux équipements sont également à déverrouiller et permettent de personnaliser à souhait votre armement
Sous bien des aspects Wildlands rappelle Far cry ; les différentes factions obtenant une influence grandissante sur le territoire.
Au niveau des bonnes idées : un système qui vous propose d’inviter dans vos amis un joueur avec lequel vous avez passé un certain temps, la possibilité de se téléporter directement sur l’un de vos coéquipier si vous vous êtes fait lâché (oui des fois quand on attaque un camp, on oublie quelqu’un en repartant, classique). Enfin, bien que le jeu soit à la troisième personne, lorsque vous visez celui-ci passe en vue à la première personne.
Ah oui, j’oubliais … Le scénario…
Vous êtes un barbouze infiltré en Bolivie dans le plus grand secret afin de faire tomber le plus grand cartel de la drogue qui… Ok, vous êtes le gentil, eux ce sont les méchants. Mais le pays choisi apporte une certaine verticalité dans les décors, des routes escarpées et des paysages magnifiques.
En conclusion
Et bien en conclusion vivement mars ! Espérons encore un effort au niveau de l’optimisation mais pour ma part, la variété des missions (interroger un témoin, voler un hélicoptère, récupérer des documents), la variété des véhicules (motos, voitures de sport, hélicoptères, avions), ainsi que l’ouverture totale de ce monde font de ce jeu un véritable bac à sable.
Ajoutez à cela des gadgets divers (drones, vue infra-rouge, la BA-ba des agents secrets, quoi), et vous vous y croirez longtemps !
Un GTA online tactique avec un vrai scénario et avec une réalisation sublime !
Des heures à « tuer » en perspective !
Allez, un peu de gameplay pour vous faire patienter :
